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Ma pratique du jazz et de l’improvisation pendant ces quarante dernières années m’a permis d’aborder les arts plastiques avec toute l’expérience que j’ai accumulée de mes questionnements musicaux et artistiques.

L’Art c’est ma vie !

La musique, bien sûr; mais aussi les arts plastiques et les arts martiaux. C’est tout cela qui me procure émotion et liberté.

Ramon

Du fond du coeur, le lion regarde la plaine.

Là, du continuum vibrant et rythmique de l’existence, un petit enfant et son frère, qui ne demandent à la vie qu’un sourire sont amenés devant nous. Manifestation de l’énergie vitale : à travers tes yeux amoureux, ils retrouvent une présence arrachée à la multiplicité du kaléidoscope.

Ramon n’agit ni en reporter ni en artiste créateur de documentaires. Il est totalement dans le domaine de la passion, dans la conviction que l’existence est éphémère, que la souffrance est toujours là à moins qu’on ne soit capable de l’exorciser.

Le courage : c’est cette force qui t’amène à ressusciter chaque instant de la vie, par le son – tu es batteur, improvisateur, interprète des plus grands –, par le regard – la photographie, la peinture – et par la texture, l’objet lui-même.

Réapparaître… Encore et encore… Créer le monde, pas seulement le vivre.

Épuisé ? Jamais ! L’Univers se déploie en fragments qui viennent du fond de ton coeur, palpitant, chaque création est une expérience donnée en partage aux autres. En rythme, chaque image, chaque pièce surgit du silence méditatif dans l’énergie de la passion... capture d’un instant.

Ces petits frères des rues birmanes sont sauvés du néant, de la disparition, par la force de l’amour que Ramon porte à leur existence, par l’exorcisme de l’amour créatif.

Ah ! Si tous les êtres pouvaient peupler ce monde sans connaître la douleur !

Helena Cordón (Fundació Joan Miró, Barcelone, 2014)

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